Le jaune s’en va, puis l’orangé,
sur les feuilles le jour s’incline,
plus de force, plus de sève.
L’automne se bat de toutes ses couleurs.
Sans vigueur, sans lueurs s’éteignent ses ardeurs.
Par delà les carreaux glacés, c’est le Grand Hiver
qui gèle le coeur d’une fin d’automne.
Depuis le printemps elle l’espère.
Il est là, ce géant qu’elle attend.
L’Hiver prend la nuit.
La nuit froide aux étoiles dressées
pointe son ombre face au grand corps gelé.
Ils s’étreignent sans manteaux ni lumière.
Le froid, les glacières, les glaçons, les congères ;
Ils s’aiment en une coulée de neige…
Il vient en flocons au sein des ténèbres lunaires.
C’est l’amour de la nuit et du Grand Hiver.
Transis de silence, engourdis de glace crépusculaire,
c’est l’amour de la nuit et du Grand Hiver.
samedi 18 novembre 2006
L'hiver en la nuit
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