mercredi 4 juin 2008

Ma passion, puis ma rencontre avec Fanny Ardant

Fanny,

Le 8 juillet au soir je me suis noyé dans "la mer noire" de votre regard. Nous étions devant le théâtre de la Madeleine. Je vous ai dit: " Moi aussi j'ai payé pour vous voir... Et je vous ai vue! Dans toute votre splendeur, vous êtes magnifique ".
Puis votre voix a coulé telle la lave incandescente au travers de mes sens. Il faisait noir sur votre silhouette élancée. Je vous ai pris la main pour vous saluer et, m'enhardissant je vous demandé si je pouvais vous embrasser. Vous m'avez dit: « bien sûr ». Mes joues ont frôlé vos joues, ma main a caressé votre main. Un pur moment de béatitude. Je vous ai regardé vous éloigner jusqu'à votre taxi, vos bas noirs se chevauchant sous l'impulsion rapide de vos pas.
Je savais avec certitude que je n'étais pas mort. La maladie ne m'atteindrait pas de sitôt.
Continuez de nous insuffler la vie, divine fanny.
De votre démarche à votre voix, de votre regard à votre jeu, rien de ce que vous laissez paraître ne serait être perfectible. Merci


Fanny Ardant et Roberto Benigni aux Césars 2008

La réunion de deux êtres que j'admire au plus haut point.

Fanny Ardant - un hommage

Fanny Ardant - un hommage pour elle

Fanny Ardant intervistata

fanny ardant( et moi)

Why I Left Islam - Wafa Sultan

Impossible de rester indifférent à cette personnalité.
Quel dommage, cependant, que son intervention se termine par le péremptoire "God bless America"...

Wafa Sultan speaks up

samedi 1 septembre 2007

Tramonto a Ferrara, Piazza Trento Trieste

Ferrara, nome magico, atmosfera di pietre, des pavé sous nos pas, des voûtes sur nos chefs.
Déambulation passéiste au cœur de la Renaissance.
Il sole sta tramontando al di sopra delle volte, tanta gente, tante biciclette…
Un jeune homme en jeans, telefonino, capelli gominés, tient son guidon d’une main.
Une femme agée pédale allègrement.
Annotta.
La place est plane come tutta la città.
Les bicyclettes fusent de tous côtés.
Un couple d’aristos en vélo, monsieur conduit, madame s’est faite amazone pour la circonstance.
Ses jambes, voilées de bas noirs, sont croisées.
Les pieds dans le vide, les cheveux au vent, la tête en arrière, elle fait l’amour à la brise vespérale.
Son tailleur doit venir de Milan, elle est assise sur les cuisses de monsieur.
Monsieur arbore un costume Boss ou Cerruti ou d’un certain tailleur settentrionale.
Sa coupe de cheveux est à la mode.
Ils vont dans le vent, ils sont dans le vent, ils sont le vent.

jeudi 5 juillet 2007

Lettre ouverte à tous les voleurs de femmes





Dom Juan des cités, anonyme prédateur,
Homme marié, vil trompeur,
Pour une nuit, pour t’enivrer,
Au fond du puits, gît l’épousée,
Sous les draps, tu l’as conquise,
Avec un rat, elle s’est commise,
Tu brandis un trophée d’où saignent des cornes,
Un homme, au front est blessé, sa figure est morne,
Au fond du puits, gît l’épousée,
Au fond de lui, tout est maculé,
Dans ses entrailles, grouillent les rats,
Les belles canailles, les scélérats,
Ceux qui, comme toi, aux aigles pareils,
Ont mangé le foie de Prométhée, en sommeil.
Les miroirs ont beau se briser sous tes yeux,
Ta conscience à beau s’enliser dans ton pieu
Au fond du puits, gît ton honneur,
Ta lumière pâlit sous tes ardeurs,
Au fond tu puits, tu finiras,
La femme et son mari t’y attendent déjà.







mercredi 4 juillet 2007

Visita del Duomo di Modena





Août 1996, voyage de noces en Emilie-Romagne.
Un pied à terre chez Flò à Modène, puis Bologne, Mantoue, Ferrare, Ravenne…

Modena

Visita del Duomo con Flò e Antonio.

Des lions, des lions, encore des lions, la puissance de l’Eglise est partout, dentro, fuori, i leoni minacciosi schiacciano il maligno, gros serpents, dragoncini symbolisent la malvagità du Diable.




Sous leurs griffes puissantes, les lions écclésiatiques les terrassent en un rugissement eccheggiante.
Il est tard, les grandes portes se referment, l’obscurité noircit les statues grimaçantes, les pas du gardien du Dôme claquent sur le sol poli ; encore quelques minutes pour descendre les quelques marches qui portent aux reliques de Sant’Agostino, un tour de tombeau et nous revoilà, ressortant de la cappellina, le portail noir en fer forgé vrille et tourniole en un imbroglio d’arabesques ciselées, nous gravissons les mêmes marches sous l’œil pressé du gardien.
- « Buona sera »
- « Buona sera. »
Nous entrons par l’entrée latérale, une alcôve se voûte à notre arrivée, sur l’arcade, des visages pierreux nous observent. Leurs traits, émoussées par les pluies et les vents séculaires, ont forci leur visage : Comme les hommes de chair, ils vieillissent.
Sur le mur droit, une fresque dorée, en relief, représente des Saints.
Il me semble reconnaître la patine bizantine, affresco a cassettoni, une pyramide de petites niches cintrées qui accueillent chacune un saint homme richement vêtu, resplidissant de brocards et d’or, auréolé d’un cercle d’or.
L’ensemble éclaire le sombre édifice, trésor prestigieux.
Nous sortons par l’entrée principale, les derniers rayons du jour brûlent nos paupières.
C’est alors que Maître Antonio, sur ses baskets perché, nous tînt à peu près ce langage :
- « Questi due possenti leoni che custodiscono l’entrata della chiesa la proteggono dalle insidie del diavolo. »

Sur cette même façade, on peut voir des scènes de la Génèse, la creazione di Adamo e di Eva e poi il momento in cui furono cacciati dal paradiso.




Des vilains supportent des charges écrasantes, ils courbent l’échine, leurs jambes ploient, sur leur dos s’amoncellent hommes et objets sacrés.
Le Moyen-Age avilissait et ravalait les vilains au dernier rang de l’humanité, à la charnière du règne animal.
Tout cela se lit sur la façade du Dôme.
Enfin, nous tournons sur notre gauche et nous voilà rendus sur Piazza Grande, quelques scènes de la vie quotidienne et de la vie de San Germiniano.




Su Piazza Grande un’infinità di sedie : Sipario in Piazza.
Di fronte ai leoni si trova il campanile della Ghirlandina, une mini tour de Pise. Le sol s’affaisse, les monuments italiens ploient comme le roseau sous l’effet du vent.
Per quanti secoli ancora rimarranno radicati nel suolo materno ?



Dopo il nostro giro incontrammo Stefano, l’uomo delle parentesi… Carpi, capoluogo di provincia … 80000 abitanti… alle due di sera su dieci uomini che sono in piedi, due si alzano per bere o mangiare, due vanno a fare la pipi e gli altri sei tornano a casa, Carpi, capoluogo dell’adulterio.
( Après notre promenade, nous rencontrâmes Stefano, l’homme des parenthèses… Carpi, chef lieu de province… 80000 habitants… à deux heures du matin, sur dix hommes qui sont debouts, deux se lèvent pour boire où manger, deux vont faire pipi et les six autres rentrent à la maison, Carpi, chef lieu de l’adultère.)

Alors que nous faisons la connaissance de Stefano, d’habiles artisans repavent les rues modenesi ; un tabouret, reposant sur un seul pied central, qui pivote au gré de leurs inclinaisons, soulage leurs efforts.
Quel doux bruit qu’un martellement irrégulier semblable à des pas de chevaux ; ces pavés reposent sur la terre battue, ils sont disposés en rangées, derrière chaque artisan et, au loin, un gros tas de pavés au milieu de la rue.
Ces hommes sont des artistes, ils dessinent des motifs arrondis sur le sol, des demies-lunes, des courbes harmonieuses qui embellissent la città estense.

jeudi 17 mai 2007

Transcendance

Transcendance. Le mot et lâché ! Le saint Graal, la quête d’un état.
Mieux que le bonheur, mieux que l’extase : connaître la transcendance.
Entrer en contact avec les vibrations du cœur tout puissant.
Où te caches-tu ?
Vers quel lieu mouvoir mon corps ?
Vers quelle lumière mouvoir mon âme ?
Sous mes pieds tout est si plat.
Pour t’aller débusquer, l’amour même se refuse à m’accompagner.
Donner, partager, mais… vivre au dessus de sa tête, inspirer jusqu’à éclater.
Comment faire pour accéder à l’épanouissement total ? Au sourire béat qui illumine le monde ?
Au diable les claques et les camouflets !
Fi des déceptions et des raisonneurs !
Le Romantisme pour seule arme ! L’amour ! La mort ! La passion ! La fougue ! Lancées à vive allure ! Cavales débridées au train d’enfer sur les grands chemins torturés !
Bestialité indomptable, instinct déraisonnable qui se repaît d’aimer l’homme, la femme, l’enfant, l’humanité.

jeudi 19 avril 2007

La promenade des Lombards


Sur la promenade des Lombards nous cheminions. Pas plus haut que tes genoux, je te suivais. Nous allions l’amble, le long du sentier sinueux,
bordé par les vagues bleues. Nous marchions en devisant du pourquoi, du comment.
La falaise nous toisait de sa puissance impérieuse et je te donnais la main dans la mort du matin.
C’est drôle ! Je ne me souviens que des jours frileux où tu portais ton blouson fourré et ton éternelle casquette. Moi, je devais certainement être emmitouflé jusqu’aux oreilles, croulant sous la chaleur d’un bonnet ou d’une cagoule.
La promenade des Lombards… En évoquant ce lieu, je ne pense ni à l’histoire ni à la ville de Cassis, mais je nous revois tous les deux, main dans la main, arriver jusqu’au blockhaus où tu me racontais des histoires de guerre et de fureur.








Ce soir, tu m’as appelé. Qui sait à quoi tu pensais ?
Chaque nuit qui passe assombrit les lueurs de ta vie.
Nous n’irons plus aux Lombards, à moins de fermer les paupières et de cheminer doucement, plus haut que la falaise, plus haut que la falaise.
La promenade des Lombards se poursuit peut-être là haut, au milieu des nuages, au dessus des eaux ?
S’il en était ainsi, ce serait alors toi qui me donnerais la main, et nous parlerions en silence, de toi, de toi ; tu m’apprendrais l’argot et il ferait beau.





samedi 14 avril 2007

www.la-bas.org

http://www.la-bas.org/

Ciquez sur le lien. Ouvrez bien vos oreilles... "Là-bas s'y j'y suis" est un bastion radiophonique frondeur, libertaire, hyper social et supra démocratique.
Les témoignages et les gens qui ont la parole dans cette émission nous font relativiser sur nos souffrances. Un autre regard et une prise de conscience radicale sur les inégalités, les injustices et la misère qu'il a là bas, que j'y sois où non. Merci Daniel Mermet.

Vivre sans religion

Vivre sans religion

C'est encore un combat en 2007.