lundi 4 décembre 2006

Les humaines infortunes



Au creux de ma montagne,
Je suis à l’abri des humaines infortunes ;
Si ma montagne se courrouçait,
J’irais rejoindre mes tendres pierres vêtues de mousse,
Sous les chênes immobiles,
Je logerais dans l’argile,
Le vent couchera les herbes,
Mais, je n’en saurai rien,
Seules leurs racines tranquilles,
S’enfonceront dans ce que je fus lorsque je buvais le matin.
Dans ce lit de terre brune,
Loin des humaines infortunes,
Mon repos serait sylvain
Et
Mon âme, happée par sa mère, la lune
Délivrée des humaines infortunes,
Serait comme cet homme safran du Tibet lointain







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