Aujourd’hui Rebecca m’a offert un parfum, c’est la Saint-Valentin . Bel Ami, c’est ainsi qu’il se nomme.
Je n’ai pas encore lu le récit de Maupassant mais ce que je puis dire sur ce parfum, c’est qu’au bout de huit, voire dix inhalations de fragrances plus ou moins fades, plus ou moins ternes, le poivre de Bel Ami a charmé mes narines.
Il n’a rien à voir avec l’odeur de pisse de Fahrenheit ou bien encore avec le fumet de soupe au potiron s’exhalant de Dune, un nom bien exotique pour des légumes qui poussent dans nos potagers.
Angel, Vétiver, Lalique se détachaient du lot alcoolisé des pastels communs mais, les épices de Bel Ami font de ce parfum quelque chose d’envoûtant, de fort, de musqué, de viril et pourtant, il recèle un soupçon de sensualité charnelle, un rien de féminin, une odeur de rendez-vous, une saveur de poitrine en sueur au beau milieu de l’amour, un dessin de nus enlacés qui s’empoignent par la chevelure, la tête rejetée en arrière, les yeux mourants, les seins durcis frôlant le grand mât des voyages lointains.
Bel Ami, c’est l’Orient -Express qui chavire le cœur des amants dans les compartiments capitonnés de rouge et d’or, c’est une mangue et une goyave écrasées sous l’assise charnelle d’une femme que l’on déguste au dessert, renversée sur la coupe de fruits, qui mêle aux saveurs tropicales le jus acide de sa source d’amour.
Enfin, Bel Ami, c’est un long voile, au vent offert, imprimé de toutes ces scènes, embaumé de toutes ces senteurs.
Aujourd’hui Rebecca m’a offert un parfum, c’est la Saint-Valentin.
jeudi 16 novembre 2006
Aujourd'hui Rebecca m'a offert un parfum
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