« Tu t’en vas joyeux sur les chemins de pierres », un brin d’herbes au coin des lèvres et, Sylvain, dieu romain des champs et des forêts, tu étais heureux.
On cherche souvent des choses bien compliquées pour avoir le bonheur ; alors que, « ce petit chemin qui sent la noisette », ce brin de romarin, cette brindille de farigoule, cette petite lavande à mâchonner sous le ciel bleu du midi, c’est déjà beaucoup, c’est essentiel, cela définit tout simplement l’histoire d’un homme bon, généreux, jovial, le cœur sur la main et la main italienne, prête à jouer toutes les variations : de l’andante à l’allegro, du piano au fortissimo, du lento au prestissimo.
Tu aimais bien les chercher les sanguins mais… « Gare », si en cherchant un peu trop on venait à te trouver, toi : sanguin comme pas deux, volcan bouillonnant de vie, tonitruant d’ardeur. Un volcan oui, mais recouvert de fleurs, de tout ce qu’il y a de plus doux, de plus tendre, de plus pur.
Dans un rire, en l’espace d’un regard on devinait l’homme entier que tu as toujours été ; sincère, franc, ( peut - être trop, même, parfois ), engagé, militant de l’amour, troubadour de la fraternité et de justice entre les hommes.
Tes idées, tu savais les faire connaître et « la révolution sonnait en ton cratère ».
« Ouvriers, paysans nous sommes, le grand parti des travailleurs, la terre n’appartient qu’aux hommes, l’oisif ira loger ailleurs… »
Ces paroles, parmi tant d’autres, n’étaient pas pour toi que des chansons, mais bien plus : des vérités à défendre, des pensées à répandre.
Que l’on te connaisse depuis toujours ou depuis peu, tu n’as laissé personne indifférent, on se souviendra de toi comme d’un personnage de roman, une figure de Giono, de Pagnol, un gars du midi, un soleil dans notre vie.
Nous t’aimons autant que tu as su nous aimer.
A bientôt, dormi in pace.
jeudi 16 novembre 2006
Epithaphe pour tonton
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