lundi 4 décembre 2006

Ecriture automatique







L’étreinte de ton ombre transperce mon regard, tu m’inondes de ta nuit morne et sans chaleur, mon sang se durcit au rythme de ta voix qui sombre dans les cordes de nos vies pluvieuses où naguère des ancres marines s’enfonçaient mollement dans la lune brune où je te connus par hasard au gré des flots rageurs qui me faisaient outrage ; moi, naviguant sur ce chaland sans age, sur lequel mon repos cherchait sa sœur jumelle, perdue dans ce troupeau, où, seule, elle étincelle, fleurant les fleurs de l’astre à demi mort qui brille.
La lune, cette Dame qui chante une eau divine où mon chaland s’endort, à présent, sans ardeurs, où je t’attends, le cœur crevé par le malheur que cache un sablier de regrets d’homme Lyre, coulant à l’intérieur, suivant les grains du temps, tombant dans ce coffre que voilà devant toi, prends le et va-t’en.


Aucun commentaire: