Réveil salvateur ! C’est un cauchemar traumatisant qui a accompagné mes dernières heures de sommeil. Il l’avait quittée et sortait à présent avec Rebecca. Le seul fait d’écrire ces mots me révulse, j’enrage, le meurtre m’anime !
La table est mise : Repas familial. Je ne suis pas présent. Les fiancés ne sont pas assis côte à côte. La blondine est en short et tee-shirt. Tout le monde bâfre et rit. J’arrive. Je me gare. Je gravis l’escalier qui conduit à la table et je l’entends, lui, dire qu’il allait épouser Rebecca. Je cherchai du regard l’ange affoli ; la promise baissait la tête, bachelette bégaude, tu consentais à cette union contre nature sans mot dire.
Le rouge de la pudeur envahissait ses joues mafflues, tandis que ce rustaud continuait son discours sur un ton paterne. Cet avorton blèche s’enhardissait au fur et à mesure.
Je ne pus endurer cette épreuve. Tes parents riaient.
La blondine quitta la table soudain, sans tristesse ni gaieté, emmurée dans son éternelle indifférence.
Je criais, je pleurais, je disais que ce n’était pas possible, qu’il fallait qu’il charme, une fois de plus, ce serpent ! Rebecca ne parlait toujours pas. Elle partit.
Il se leva pour l’aller embrasser… C’en était trop !
Mais le coup de grâce allait arriver : Rebecca revint revêtue de l’habit nuptial blanchissant tout sur son passage. La robe immaculée lui seyait à ravir.
Lorsqu’il la vit, le nabot se jeta sur la belle nicette et l’embrassa goulûment comme il soûlait embrasser sa promise auparavant.
Quel cauchemar !!! Et au lieu de me réveiller je m’enfermais dans cette réalité fictive.
Mon cœur était déchiré, broyé ; je n’avais plus assez de larmes, ma voix s’enrouait à force de cris, mes boyaux se tordaient de douleur à cette vue insoutenable !
Je réussis à parler à Rebecca, mon état ne l‘émut point.
- « Je peux te parler franchement comme je l’ai toujours fait ? »
- « Non, plus maintenant ».
Et ce sommeil qui ne voulait plus finir !!!
Quel supplice.
Elle riait, ses dents gélasines affichaient toute leur candeur. C’est au moment où ils allèrent sur l ‘herbe pour faire des photos qu'enfin je me réveillai, certainement recru et dépité.
Sa joliesse s’était envolée sur les lèvres de cet attrape minette. Boniface, tu riais un peu trop fort à mon goût. Il est certain que j’aurais accourci au plus tôt ton corps de farfadet si mon cauchemar eût continué. Un simple coup d’épée et on l’aurait vue rouler, ta tête hérissonne dont le rire gras résonnerait encore sur les pentes salébreuses conduisant aux thyrses d’où jamais l’on ne revient.
jeudi 30 novembre 2006
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