jeudi 30 novembre 2006

La femme .... vue par un jeune homme de dix-huit ans




Une crinière sauvage flotte sur des épaules satin, les lèvres entrouvertes elle sourit, elle dort, elle jouit, elle mord.
Le corps baigné d’une chaleur caressante exhale un parfum de jasmin qui envahit sa couche.
Sa peau luit uniformément.
Des perles de sueur coulent en cascade au creux de ses reins brisés ; une à une elles glissent, elles s’unissent en un lac salé, endigué par une croupe ayant la fermeté du cuir, la douceur de la pêche.
Tels deux monts de Vénus, séparés par un fossé, elles semblent dorées à l’or fin, elles n’aspirent qu’à être croquées et pétries ; bien plus que des fesses, ce sont des fruits.
Deux fuseaux divinement galbés en sont l’harmonieux prolongement duveteux.
Une brise futile rafraîchit l’alcôve, au dehors, l’épaisseur d’une nuit moite distille une vapeur envoûtante ; elle frissonne soudain, le lac s’ébroue et déborde dans le fin sillon de sa taille ; la petite rigole se précipite alors sur les draps.
Elle s’est tournée avec la grâce d’une lionne, féline jusqu’au bout des ongles elle s’étire… Elle est magnifique.
Racée, elle rayonne de jeunesse.
Son cou de biche domine une poitrine généreuse, affolante.
Deux seins de marbre sculptés par un maître de l’amour ont le moelleux du velours et le teint des chaumes.
Surmontés de deux framboises onctueusement juteuses, ils sont froids comme l’hiver et paraissent implorer des paumes masculines brûlantes d’envies, chargées de désirs.
La chaleur s’est accrue, un nouveau lac est né, son nombril en est le lit ; une rivière de sueur, s’étant frayé son sentier entre les deux collines de chair, inonde peu à peu le centre de son corps, conquiert la tendresse de son ventre lisse comme la plaine. Le liquide salé, tel un étang, s’y installe.
Quelle joie ce petit ventre mince et chaud !
La sueur n’ira pas plus loin, une forêt tropicale borde l’étang, on y respire des senteurs florales, des effluves de plaisir.
Il est dangereux de s’y aventurer car des sables mouvants vous y engloutissent sans crier gare.
Mais, il est des fois dangers si forts, si bons, si suaves, qu’ils vous envoûtent en un coup de reins.
Le chant des sirènes, c’est si bon de s’y laisser prendre.
La nébuleuse des sens ne s’assouvit jamais.
Le corps de femme est un puits de plaisir, un volcan de désirs.
Combler leur soif, tel est notre privilège.
Nous sommes les chênes, elles sont le liège, unis jusqu’à que l’on nous déchire.










1 commentaire:

Anonyme a dit…

c`est une des plus belles descriptions d`une femme que j`ai jamais lues!!