dimanche 26 novembre 2006

Isabeau



Isabeau,
Chienne farouche que traquent les hommes,
Tu t’enfuis à travers champs sous un ciel d’automne,
Tes cheveux sont sales Isabeau, couverts de boue et de sueur,
Tu galopes à travers trèfles et feuilles,
Isabeau, tes seins bondissent outre chemise,
Sous la rosée glacée tes beaux seins se roidissent,
Ton souffle est court, belle Isabeau.
Cherche un refuge pour tes pieds écorchés,
Les hommes jurent, les hommes crachent, sur leurs chevaux ils se rapprochent.
Couche-toi là, douce victime,
Dans ce lit de violettes tu t’endors,
La chamade bat dans ton cœur,
Le tocsin ébranle la petite lueur,
Tes seins sont las Isabeau, tes seins de miel que soulève ton cœur,
Ils sont là ; leurs chevaux t’encerclent, ils piétinent ton tombeau.
Tu es libre ma belle,
Tu t’enfouis à travers champs sous un ciel d’automne,
Dors mon Isabeau, je t’aimerai et sous le trèfle et sous la feuille.










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