samedi 9 décembre 2006

Amour ou jalousie ?!



Trois heures du matin.
Les cornes de l’angoisse tourmentent ses tripes enchevêtrées comme des anguilles.
La raison ne parvient pas à triompher du sentiment.
L’expérience est insupportable.
Fermer les yeux serait plonger au milieu de leurs ébats réels… ou bien fictifs, peu importe.
Elle est là-bas, avec lui, ils sont ensemble, l’un en l’autre ou l’un à côté de l’autre, unis dans la chair, unis par le regard, complices du sourire, complices des fous rires.
Est-ce bien là de la jalousie ? Non, c’est de l’amour.
En tout cas, ça comprime le souffle, ça suffoque, ça étouffe, ça fait jurer, ça fait maudire.
Et pourtant, elle en a le droit, il le lui a accordé. Il a le premier transgressé les liens sacrés.
Alors pourquoi cette haine ?
Pourquoi cette colère ?
Pourquoi cette intolérance ?
Pourquoi ce mal-être si profond ?
Revenir en arrière, tout effacer. Cela ne servirait à rien.
Ils se sont avoué que, de toute manière, ils allaient dans le mur, alors !
Plus de croix affichée entre les seins, trop de symboles, trop de caresses sous ses yeux, jaloux de son trésor.
Cette croix blanchâtre, claire, laiteuse, cette croix d’albâtre, d’ivoire, de mains, de bouches, de corps, de sang qui pulse, de cœur qui bat ! Plus de croix visible ! Plus de présence de lui, lui d’évidence !
Plus de prénom, plus d’identité.
L’invisible, le secret, le comme si, le jamais… il va falloir y penser.
Il ne veut pas savoir, il ne veut rien savoir, il veut l’oublier, lui, pour la retrouver, elle, et croire qu’elle est encore sienne.
La même passion, que celle qui rugit pour l'autre Elle, sort ses cris pour sa femme.
Il l’aime, il les aime, comme il l’aime!

Quatre heures du matin, il vient de parler à l'autre Elle.
Un bouche à bouche salutaire. De l’oxygène !!!
L’air vicié de la haine, l’air putride de la jalousie s’est un peu fait grignoter.
Et, pourtant… cependant, il espère qu’elle a vécu ce qu’elle avait à vivre, ça lui arrache la main d’écrire ça !
Il ne la blâme pas. D’ailleurs, c’est plus fort que la raison, c’est plus fort que lui, c’est plus fort que tout, ça ne se discute même pas.
C’est le cœur qui saigne, même si on lui avait parlé au cœur, avant ; même si on l’avait prévenu ! Il était au courant, il faisait son malin ! Mais là… il ne rigole plus le cœur là, hein ?!
Il fait moins son fier ! Allez, va te coucher.
Comment réagiras-tu quand elle rentrera ?
Comment la regarder ?
Comment ? Comment ? Comment ? Il verra !
L’amour a toutes les réponses, s'il est fidèle, il l ‘aidera à supporter tout ça.


1 commentaire:

Anonyme a dit…

si ca ne te gene pas je vais faire tourner ce blog a mes amies proches... et notamment ce texte a une copine , car j `ai l `impression de lire ce qu`elle a vecu..