samedi 9 décembre 2006

Gautier



Un, deux, trois… je suis la mort, me revoilà, tu m’avais oubliée, mise de côté, mais je n’étais pas bien loin. Dans les entrailles de ta cousine, je couvais mes noirs desseins ; à Dame la vie, ma rivale, mon ennemie, j’ai joué un de mes tours favoris : J’ai surgi avant que la prêtresse n’apparaisse, je m’en délecte, j’aime lorsque j’anéantis.
Un, deux, trois, je suis partout, ne m’oublie pas ; j’ai capturé Dame tristesse et, à présent, elle te tient compagnie. Elle t’entoure, elle t’enlace. Et toi ! Tu tombes, tu trépasses. Elle est en toi, elle t’embrasse. Sa sœur Mélancolie est là, aussi ; mais ne leur cède pas encore, sois plus fort, réagis ! Chasse là de toi.
Un, deux, trois, elles sont plus fortes que moi, je n’y parviens pas. Je la connais, la mort, et ne peux baisser les yeux face à sa loi. Il me faut te contempler lorsque tu parais, quitte à me brûler, tu es une force comme moi, elle brûle et consume. Je suis à vif, c’est horrible, mon cerveau se réduit, mon corps se cache, mon cœur grossit, mon cœur occupe tout l’espace. Ca y est… Je suis un cœur. Ahimè di me ! C’est pure folie !








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